Current Events avril 22, 2025

Travail à distance ou lieux de travail hybrides : où les gens souhaitent-ils travailler après la pandémie ?

By admin

En parcourant mon LinkedIn, je suis tombé sur une étude réalisée par la spécialiste du marketing Sandra Parker, qui a sondé l’opinion des salariés sur leurs futures conditions de travail.

La question portait principalement sur le travail à distance et sur le nombre de jours que les employés préfèreraient passer au bureau. À ce jour, le sondage a recueilli plus de 108 713 réponses d’utilisateurs de LinkedIn travaillant dans différents secteurs d’activité. Le taux de réponse a été assez impressionnant en peu de temps, ce qui montre bien que le sujet préoccupe tout le monde.

Les souhaits du salarié en matière de lieu de travail

Lecture : Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il n’est pas possible de revenir au modèle de travail antérieur à la pandémie ; du moins, c’est le cas pour la plupart des travailleurs :

  • 44 % préfèreraient ne jamais retourner dans leur « redoutable bureau », y compris les cadres.
  • 47% choisiraient plutôt de travailler entre 2 et 3 jours dans un espace de travail.
  • Moins de 9 % des personnes interrogées ont souhaité retourner au bureau pendant quatre jours ou à temps plein.

Bien qu’il s’agisse d’un instantané pris plus d’un an et demi après le début de la pandémie, les résultats font écho aux conclusions d’une étude beaucoup plus large de Statistique Canada sur le travail à domicile : Productivité et préférences.

Que se passerait-il si nous essayions de plaire à tout le monde ?

Nous avons élaboré un scénario hypothétique qui supposait que toutes les personnes interrogées travaillaient dans une seule et même organisation. Si cette organisation souhaitait aligner ses politiques sur les souhaits de ces employés en matière d’espace de travail, elle pourrait en tirer des bénéfices immédiats sur son triple bilan.

S’il est pris en charge, cet échantillon nécessitera moins de postes de travail dans l’ensemble des bureaux de l’organisation. Seuls 32 759 postes de travail seraient nécessaires pour accueillir l’ensemble des 108 713 employés, ce qui signifie que l’entreprise n’a besoin que de 30 % de sa capacité si tous les employés étaient hébergés sur site auparavant.

En se basant sur les coûts actuels des postes de travail dans des villes comme Montréal, l’entreprise économiserait près de 70% du budget annuel de location de ses locaux, passant d’environ 764,6M$ à 230,4M$.

La réduction des coûts pourrait être encore plus importante en combinant des espaces de bureaux loués et des espaces de co-working. Par exemple, un mélange 50/50 entre les deux réduirait le budget de location à 154,5 millions de dollars, tandis que l’utilisation exclusive d’espaces de co-working ne coûterait que 78,6 millions de dollars.

Le travail à distance et son avenir

L’adoption du travail à distance ne s’est pas faite sans heurts pour tous ceux qui s’y sont essayés. Les entreprises qui pratiquaient le travail à distance sous une forme ou une autre avant l’apparition du coronavirus ont probablement eu plus de facilité à faire la transition. Tant que la productivité est « garantie », elles n’auraient aucun problème à adapter leurs pratiques actuelles à un modèle de travail hybride.

Cependant, les organisations qui ont opéré ce changement soudain par nécessité peuvent avoir eu des expériences mitigées et ne pas avoir perçu le potentiel des modalités de travail flexibles. La mise en œuvre peut s’avérer délicate, et le fait de l’effectuer par nécessité dans un court laps de temps peut ne pas avoir produit les paramètres optimaux.

L’application des concepts agiles aux politiques du lieu de travail semble nécessaire pour que les organisations alignent leurs ressources sur les besoins réels de leurs employés. Une partie de la solution peut être trouvée en :

  • Construire des espaces de travail attrayants et optimisés pour favoriser la productivité des employés
  • Évaluer l’adhésion de ces personnes aux produits proposés sur place.

Comment les entreprises envisagent-elles la vie après la pandémie ?

Le sentiment personnel de l’employé influencera certainement la politique de l’entreprise à l’égard du travail à distance et, selon des informations récentes, ces politiques ont fortement divergé. De nombreuses entreprises à forte composante technologique ont adopté le travail à distance à long terme, comme l’indique By Emily Courtney.

D’autres, dans des domaines différents, comme le constructeur automobile Stellantis ou la Banque Royale du Canada, lancent des initiatives de travail hybride. En revanche, certains, comme Goldman Sachs, se sont principalement prononcés contre toute forme de travail à distance.

Seul l’avenir nous dira qui adopte la bonne approche en la matière. Toutefois, aller à l’encontre des souhaits des employés peut se retourner contre eux, comme le montre le nombre important de personnes qui décident de trouver un nouvel emploi ailleurs.

Ce qui serait une erreur, c’est de façonner l’avenir du travail sans mettre pleinement en œuvre certains des avantages qui en découlent. Par exemple, les tâches qui ne sont pas des réunions ou des travaux de groupe peuvent être effectuées très efficacement à distance, que ce soit à la maison, dans un café ou dans l’espace de co-working le plus proche.

Notre expérience mondiale montre clairement que nous aspirons à un mode de vie agile pour équilibrer les nouvelles responsabilités de la vie et qu’il n’est pas nécessaire de rester derrière le même poste de travail 8 heures par jour. S’adapter aux besoins des talents est le meilleur moyen de les soutenir et de les retenir, surtout lorsque les outils technologiques permettent de travailler en toute transparence et de n’importe où.

En fin de compte, chaque industrie et culture d’entreprise créera sa propre recette. Chaque organisation découvrira ses propres meilleures pratiques en fonction de son personnel et de ses besoins organisationnels… Il n’y a pas de bonne réponse, car chaque entreprise heureuse est unique !